La fin de la première guerre israélo-arabe ne met pas fin au conflit entre Israël et ses voisins arabes. Deux autres guerres importantes éclatent : celle des Six Jours en 1967, et celle du Kippour en 1973, qui débouchent chacune sur une victoire israélienne. Suite à celle des Six Jours, Israël annexe la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est, qui deviennent de territoires occupés. Ils prennent aussi le Golan à la Syrie, et le Sinaï à l’Egypte. Entre 1973 et 1991, il n’y a plus officiellement de guerre entre Israël et les pays arabes. Néanmoins, la Palestine reste sous le contrôle israélien et les tensions sont toujours bien présentes, puisque l’OLP, créée en 1964 par Y.Arafat, s’oppose notamment à Israël. Ce groupe n’hésite pas à utiliser les armes pour arriver à son but : détruire Israël, et fonder un État palestinien. On passe alors du conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien. Et cette affrontement se répercute à toutes les échelles : à l’échelle locale d’abord, en Cisjordanie par exemple, où vivent plusieurs milliers de palestiniens et où Israël lance une politique d’implantation de colonies. Des moments de révolte appelés Intifadas éclatent, comme en 1987 par exemple. À l’échelle mondiale, des actions terroristes éclatent un peu partout, comme aux JO de Munich en 1972, où des membres de l’équipe israélienne ont été pris en otage et tués par l’organisation palestinienne Septembre Noir. Les alliés d’Israël sont aussi touchés, comme lors du 1er choc pétrolier causé par les pays arabes de l’ODEP qui, en 1973, ont décidés de réduire leur production pétrolière jusqu’à la restitution des Territoires Occupés, comme le demande l’ONU.

La résolution toujours inachevée du conflit israélo-palestinien.
Dans les années 80, début 90, une résolution du conflit semble se dessiner. Avec les accords de Camp David en 1978/79, l’Egypte récupère le Sinaï en échange de la reconnaissance de l’État d’Israël. C’est la première fois qu’un État Arabe reconnaît Israël. Puis, en 1993, suite aux Accords d’Oslo, Israël et OLP se reconnaissent mutuellement, ce qui entraîne la création de territoire autonomes, gérés par l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat en Cisjordanie. Mais les obstacles à une paix durable sont encore trop nombreux. Comme avec l’assassinat de Sadate en 1982 par des membres du Jihad islamique Égyptien, qui s’opposaient entre autre à la négociation qu’il avait entamé avec Israël. Et celui de Rabin en 1993, par un extrémiste israélien, qui voyait les accords d’Oslo comme un renoncement aux Territoires occupés. Et aujourd’hui, la paix semble difficile pour plusieurs raisons. La colonisation israélienne qui continue dans les Territoires occupés de Cisjordanie, malgré les condamnations de la communauté internationale. La radicalisation des camps, avec d’un côté le Hamas, mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza et prône notamment l’affrontement armé avec Israël, et de l’autre Israël qui a mis en place un blocus autour de Gaza et qui est parfois intervenu militairement. En 2002, Israël a même construit un mur de séparation de 790km en Cisjordanie. Et enfin, le statut de Jérusalem, proclamée capitale éternelle et indivisible par la Constitution israélienne, et non-reconnue par la communauté internationale. En 1946, on a finalement deux peuples différents : les juifs et les arabes, qui sont souvent musulmans mais parfois aussi chrétiens, sur un même territoire : la Palestine. Et la situation aujourd’hui et encore plus complexe. Il y a des citoyens israéliens, juifs pour la plupart, mais aussi des citoyens arabes, descendants des palestiniens arabes qui n’avaient pas fuient lors de la Première Guerre israélo-arabe en 1949, auxquels il faut ajouter les colons présents en Cisjordanie depuis la fin de la Guerre des Six Jours en 1967. Et enfin, les 4,5 millions de palestiniens arabes sans État officiellement reconnu, qui vivent en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, soit sous contrôle israélien, soit dans les Territoires gérés par l’Autorité palestinienne.